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L’histoire | l'Usine – Centre national des arts de la rue et de l'espace public(Tournefeuille / Toulouse Métropole)

L’histoire

 

 

L’histoire de l’Usine

 

C’est en 1986 que des artistes, comédien·nes, musicien·nes, bricoleur·euses et créateur·rices d’horizons variés se regroupent et s’installent dans une ancienne usine d’équarrissage à Blagnac. Cette usine devient ainsi leur lieu de travail et de vie. Ils·elles partagent l’envie de faire sortir les spectacles des salles et de l’amener proche des gens, dans la rue. 

De là se structurent différentes compagnies co-fondatrices de l’Usine dont Le PHUN et Images publiques, qui deviendra La Machine. Toutes deux demeurent toujours à l’Usine.

 

Ces artistes travaillaient simultanément au Royal de Luxe, compagnie alors en partance pour la ville de Nantes. Ils·elles décident de rester à Toulouse et de s’installer dans cette première usine. Un squat informel de ferrailleur·ses, tourneur·ses, chaudronnier·ières, mécanicien·nes, plasticien·nes, comédien·nes, pour créer, construire, mutualiser leurs connaissances et leurs savoir-faire. Nous sommes alors dans une période où les arts de la rue s’émancipent et participent au renouvellement des écritures théâtrales. C’est à cette époque que naissent les festivals d’Aurillac, de Chalon-sur-Saône, de Ramonville.

 

Dès l’année 1994,  l’Usine s’installe en location à Tournefeuille dans une ancienne menuiserie. Elle poursuit son désir de faire sortir les arts dans la rue, gagne en visibilité, se professionnalise. Le bureau de production Les Thérèses rejoint l’Usine, Le PHUN est programmé dans le « IN » du festival d’Avignon avec le spectacle Les Gûmes, La Machine construit les géants pour le Royal de Luxe.

 

l’Usine signe alors sa première convention avec la Ville de Tournefeuille et le ministère de la Culture en 2002. À partir de 2005, c’est l’ensemble des partenaires publics qui sont signataires pour accompagner les missions de l’Usine : soutenir la création et la formation.

 

Grâce au soutien important de Toulouse Métropole et de l’ensemble des pouvoirs publics, un bâtiment pensé et adapté aux besoins de chacun sort de terre en 2008. Dès lors, les missions s’étendent à l’infusion, la diffusion, la sensibilisation des publics. Au regard de la place que prend l’image dans les esthétiques contemporaines le studio d’animation La Ménagerie est invité à rejoindre l’Usine.

 

Jusqu’alors Scène Conventionnée arts de la rue, c’est avec le déploiement de ses activités artistiques, qu’elle reçoit en 2016 le label Centre national des arts de la rue et de l’espace public (CNAREP).

 

→ voir le film l’Usine déménage

 

 

Les arts de la rue 

 

Si l’art vivant en espace public existe depuis l’Antiquité, c’est véritablement depuis les années 1970-80 que le mouvement a pris de l’ampleur. À cette époque, certain·es artistes et compagnies décident de jouer leurs spectacles en extérieur, car il fait « froid à l’intérieur » des théâtres et autres lieux culturels établis (expression de Bruno Schnebelin, cie Ilotopie). Ils·elles choisissent de situer l’art dans des espaces qui n’ont pas été conçus ni pensés pour accueillir des oeuvres d’art. Ils·elles s’adressent ainsi directement à un public qui ne fréquente pas forcément les salles de spectacle. La ville devient alors « une scène à 360° » (Michel Crespin). Les artistes souhaitent aussi faire évoluer la place traditionnelle des spectateur·rices, parfois en les déplaçant physiquement, ou les prenant à partie, ou les rendant presque acteur·rices du spectacle.

 

Jusqu’aux années 1990, ces artistes se trouvent généralement en marge des circuits et des réseaux habituels du spectacle vivant contemporain. Ils·elles apparaissent comme novateur·rices et alternatif·ives. Certains festivals sont créés justement pour permettre à ces formes artistiques d’exister devant un public. C’est le cas du festival d’Aurillac, fondé par Michel Crespin en 1986 et devenu un des plus importants festivals en Europe.

 

Petit à petit, les arts de la rue gagnent en reconnaissance, de la part d’un public de plus en plus large, mais aussi de la part de l’Etat et des institutions. Aujourd’hui les arts de la rue sont considérés comme un genre artistique à part entière et bénéficient d’un ensemble de lieux qui lui sont dédiés et qui sont répartis sur le territoire français, de financements spécifiques, d’une formation pour les jeunes artistes, etc.

 

Or il reste difficile de définir strictement les arts de la rue et de l’espace public, car ils se caractérisent avant tout par une très grande diversité :

diversité des disciplines artistiques : danse, théâtre, cirque, performance, vidéo, photo…

diversité des formats : spectacle sur scène, en déambulation, annoncé ou impromptu ; spectacle intimiste en solo ou importante équipe artistique à la scénographie monumentale ; dispositif provisoire ou utilisation du mobilier urbain ; installation pérenne ou micro-dérangement ; immersion ou participation du public…

diversité de lieux de représentation : espace public extérieur (rue, place publique, port, friche industrielle, immeuble en construction…), urbain ou rural, comme intérieur (école, gare, monument historique…).

L’ensemble des personnes travaillant dans et pour les arts de la rue et de l’espace public partage néanmoins toujours une même démarche et une même préoccupation : inscrire la création artistique au coeur de l’espace public, au plus proche des personnes, afin de permettre une relation singulière aux spectateurs. L’espace public est ainsi considéré comme un élément à part entière du spectacle (monument historique, bâtiment habité…).. 

 

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